Retraites: la réforme "est mal partie", pour François Bayrou

Publié le par Gagny en mouvement

 

6 octobre 2010

François Bayrou

François Bayrou était l'invité de l'émission "La preuve par trois" sur Public Sénat, mercredi 6 octobre.

Sur la réforme des retraites présentée au Sénat, François Bayrou a affirmé que "la réforme est mal partie", en évoquant "une mécanique malsaine qui est en train de (la) compromettre", alors que les syndicats appellent à un mouvement reconductible dans plusieurs entreprises publiques.

Les syndicats, dont une "grande partie est acquise à la réforme (...) sont bien embêtés", parce que "les portes ont été refermées sur leurs doigts", a-t-il ajouté. "On a refermé les portes sur leurs doigts", a-t-il répété, et "à mon sens on s'est trompé".


"Il y a des moments où les choses sont si mal engagées que l'on ne peut pas s'en sortir", a précisé François Bayrou, selon qui, "on va vers de plus en plus d'incompréhension", "de moins en mois d'accord", et "les centrales syndicales elles-mêmes s'en inquiètent".
Quant aux assouplissements qu'il souhaite sur l'âge de la retraite à taux plein et la pénibilité, il a ajouté que c'est "au Parlement de faire son travail (...) même si il est traîné dans la boue tous les jours", évoquant également certains amendements votés à l'Assemblée qui avaient été "écrits à l'Elysée".

Sur Bernard Kouchner et sa relation contrariée avec l'Elysée, François Bayrou a estimé que "chaque fois que vous avez l'Elysée qui prend tous les pouvoirs et les ministres qui sont déshabillés chaque jour de leurs responsabilités, chaque fois, vous allez vers l'impuissance et l'humiliation de ceux qui ne peuvent plus exercer leurs responsabilités. (...) Dans la réalité, ils n'ont plus la manette entre les mains."

Sur les couples homosexuels et critiquant la décision du Conseil constitutionnel, il a estimé qu'"il y en a beaucoup en France, des dizaines de milliers. (...) Je ne préconise pas qu'on les montre du doigt".

Sur Jean-Louis Borloo et le centrisme social qu'il est censé incarner dans le gouvernement, François Bayrou a prévenu : "N'appelez pas centriste quelqu'un qui n'est pas au centre." "Est-ce que vous approuvez ce pouvoir, les valeurs qui sont les siennes : pour moi, ce qui est fait en France, les choix les plus déterminants sont directement antagonistes avec les valeurs qui sont les nôtres. Le centrisme, ce n'est pas la droite. Jean-Louis Borloo, c'est un ministre du gouvernement : il a choisi d'être du côté du pouvoir..."

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